Revenus victorieux de leur dernier déplacement en Ille-et-Vilaine, les joueurs de Michael Durand retrouvaient ce week-end le parquet de Boisramé pour y défier l’AST Châteauneuf-en-Thymerais, dans le cadre de la 8ème journée de championnat.
En Bretagne, les Pontellois avaient su frapper d’entrée. On pouvait donc espérer la même intensité face à une formation d’Eure-et-Loir encore vierge de succès à l’extérieur. Il n’en fut rien.

Un début de match apathique
Loin de prendre le match à leur compte, les coéquipiers de Maxime Leroux ont amorcé la rencontre sur une cadence alanguie, laissant leurs adversaires les installer dans un faux rythme coupable.
Est-ce par mimétisme ou par manque de lucidité que nos réservistes sont tombés dans le piège de l' approximation et de la nonchalance ? La question taraudait encore Michael Durand après la rencontre :
« Nous nous sommes clairement mis au rythme de nos adversaires, avec beaucoup de suffisance en attaque et un manque flagrant de tempo. Pourquoi ? Je l’ignore. » Malgré les remontrances du coach, le scénario resta inchangé tout le premier quart d’heure. Résultat : un score famélique de 5–5.
Devant leurs supporters circonspects, habitués à de meilleures prestations de la part de leurs favoris, les pensionnaires de Boisramé allaient finalement s'en remettre à leur défense de fer, l'un des rares points positifs de la soirée. Bien en place, cette homogénéité défensive contrariait indubitablement les velléités adverses et contribuait à mettre en avant la bonne forme de Matthieu Richard (9 arrêts en première période).
À l'autre bout du terrain, les Bleus s'en remettaient à l'efficacité de Corentin Poiret qui assurait l’essentiel depuis son aile droite (8 buts) pour faire basculer le score en leur faveur à la pause (12-9).
Une victoire en dents de scie

Au retour des vestiaires, les Pontellois semblaient avoir enfin pris la mesure de leurs adversaires. À la 47ème minute, ils menaient 18 à 12 et donnaient l’impression de gérer sereinement. Mais un nouveau trou d’air, rappelant tristement leur entame, allait relancer la rencontre. En effet, les équipiers de Matéo Brayer retombaient à nouveau dans leurs travers. Durant six longues minutes, l’attaque pontelloise se figeait tandis que la défense perdait en rigueur. Les visiteurs, jusque-là résignés, se remettaient à y croire et revenaient à un souffle : 22–21 à la 54ème.
Le sursaut salvateur
Il fallut alors l’expérience des cadres de l'équipe pour éviter le scénario catastrophe. À l’image d’un Pierre Guillaumat tranchant dans le money time, les Pontellois retrouvèrent enfin du mordant, resserrèrent les rangs et ajustèrent mieux leurs tentatives. Sans panache, mais avec efficacité, ils finirent par décrocher une victoire précieuse : 28–23. Michael Durand, soulagé mais visiblement irrité, résumait la soirée avec une pointe d’ironie : « Heureusement que la défense a répondu présente dans les moments importants. »
On ne retiendra finalement que la victoire et ces trois points qui permettent aux coéquipiers de Rafael Ramos de s’emparer de la deuxième place du classement, en profitant des faux-pas de leurs concurrents sur les autres parquets.

Place au choc
Le prochain déplacement s’annonce autrement plus périlleux. Samedi soir, les réservistes pontellois devront montrer un tout autre visage à Locamaria-Plouzané, dans le grand Ouest de la France. Face aux Finistériens, invaincus dans leur salle et solides leaders de la poule, la rencontre promet un duel électrique. Au bout de ce très long voyage effectué en train vers l'extrême Ouest, la bataille d'Armorique s'annonce épique !