Ce week-end, les pirates pontellois ont mis le cap sur Saint-Malo et sont parvenus à s'emparer du butin. Mais non sans mal...
Car samedi soir, la Cité corsaire a tremblé au rythme d’un affrontement haletant entre le Saint-Malo Handball et le PCHB. Sous un vent d’ouest chargé d’électricité, les flibustiers du 77, emmenés par leur capitaine Durand, un vieux loup de mer connu pour ses abordages audacieux et son œil de stratège, ont pris la direction de la Bretagne pour tenter de s'emparer de la forteresse malouine.
Au terme d’une bataille dantesque, ils sont repartis avec un butin chèrement gagné : une victoire 25 à 24.
Une traversée parfaite… jusqu’à la tempête
Dès le coup d’envoi, les hommes de Durand ont imposé leur rythme. Bien en place défensivement, tranchants en attaque, les Pontellois ont dominé les débats sans pour autant se détacher complément des locaux, accrochés à leur honneur.
Leur navire semblait voguer à pleine vitesse, maîtrisant les courants et déjouant les pièges des corsaires bretons. Ainsi, à cinq minutes du terme, le tableau d’affichage affichait 21– 24 pour les visiteurs : la victoire semblait promise et les voiles étaient gonflées d’assurance.
Mais sur le littoral de la Côte d'Émeraude, la mer ne reste jamais calme bien longtemps. Poussés par des tribunes surchauffées, où les partisans locaux, bruyants et peu respectueux envers leurs invités du soir, faisaient feu de tout bois, les héritiers de Surcouff ont trouvé dans cette houle un second souffle.
Les pertes de balle pontelloises, quelques décisions arbitrales contestées et l’efficacité retrouvée du portier breton ont bien failli transformer la fin du voyage de nos réservistes en un sabordage total.
Les dernières minutes du chaos
En l’espace de cinq minutes, les Malouins ont réduit l’écart, revenant à un seul but, portés par les chants de leurs supporters dans une atmosphère irrespirable.
Chaque possession devenait une manœuvre de survie, chaque tir un boulet de canon tiré dans la brume.
Durand, à la barre, multipliait les consignes et les remplacements pour maintenir son équipage à flot.
Finalement, malgré une dernière action jouée dans une confusion absolue, les pirates du PCHB ont su tenir la barre fermement. La sirène finale a libéré les Seine-et-Marnais, victorieux d’une courte tête (24 à 25), au terme d’un affrontement où l’océan de tension aurait pu engloutir bien des matelots. Notons qu'une fois de plus, Matthieu Richard, figure de proue du Sept pontellois, s'est révélé décisif et a tenu la baraque dans cette partie ultra serrée (18 arrêts).
Un butin arraché de haute lutte
À l'issue de leur escale victorieuse, les pirates pontellois ont pu regagner leur confortable caravelle et lever l’ancre, fiers de ce succès obtenu dans la tourmente. Leur capitaine Durand, lucide, sait pourtant que cette traversée vers l'Ouest aurait pu tourner au naufrage : « On a su garder le cap, même quand la mer s’est déchaînée. Mais il faudra apprendre à finir nos matchs sans donner l’occasion aux adversaires de revenir dans la partie. On a fait preuve de naïveté par Instant, offrant à nos adversaires le droit d'y croire encore".Une leçon venue du large, de la Cité des corsaires.
Le PCHB repart avec le butin, mais aussi avec la certitude qu’en championnat, chaque victoire s’arrache à la force du sabre. Ce sont désormais deux semaines de trêve qui attendent les Marines. L'occasion de travailler sur cet épisode qui a failli mal tourner, avant de repartir à l'assaut des terres bretonnes à l'occasion d'un déplacement à Loudéac. Abordage prévu le samedi 18 octobre prochain.