Si la rencontre qui opposant les Pontellois à leurs homologues de Gretz-Tournan s'est achevée sur un score de parité, celle des coachs a été remportée haut-la-main par le chef de bande des petits loriots. Mais ne vous y trompez pas, il n'est pas là question de compétences handballistiques mais plutôt de compétences langagières. Car sur ce point, à la faveur d'une impressionnante logorrhée, le guide des Jaune-et-noirs était véritablement imbattable !
Heureusement, sur le gerflor, à condition de faire fi du monologue ambiant, les acteurs, les vrais, ont offert un match de très bonne qualité au public présent dans les tribunes de Boisramé. La première période fut plutôt à l'avantage des visiteurs qui mirent à profit leurs centimètres supplémentaires pour faire la course en tête. Les Bleus s'accrochaient néanmoins pour rester au contact grâce à l'apport de Driss El Manssouri au poste de pivot, mais surtout à la performance XXL de Wael Bahri, dernier rempart infranchissable par lequel les Canaris se firent souvent clouer le bec. Les dernières minutes du premier acte tournaient même à l'avantage des coéquipiers de Rafael Gameiro qui offrit le but du 8 à 7 à quelques secondes du buzzer. En ayant couru après le score durant 19 minutes, nos moins de 13 (2) regagnaient les vestiaires avec un léger avantage. La seconde période fut, comme la première, de très bonne facture, avec un mano à mano très plaisant au cours duquel les Jaunards se montèrent plus tranchants. Ils pouvaient, et auraient dû même, l'emporter sans la résistance héroïque du portier pontellois, surnommé pour l'occasion le "mur de Carthage".
Menés de quatre buts à cinq minutes du coup de sifflet final (13-17), la défaite pendait en effet au nez des Ciel-et-marine, dépassés par leurs adversaires. Le score reflétait le déséquilibre des forces. Les Loriots paraissaient être devenus aigles. Puis, sans doute peu aidés par leur stratégie défensive en six-zéro, les aigles se mirent à roucouler en voyant Logan Mirande et sa bande égaliser à la 39 ème minute. Les Bleus auraient même pu et dû l'emporter au nez et la barbe des Jaunes aux ailes brisées si l'arbitre avait respecté le règlement à la lettre quand, à une poignée de secondes du buzzer, l'attaquant pontellois était grossièrement empêché de shooter à six mètres. Mais l'homme en noir en décida autrement en offrant un simple "neuf mètres" en lieu et place d'un penalty, sanction réglementaire normalement sifflée en pareille situation dans les trente dernières secondes d'un match. C'est donc sur un coup du sort salvateur que le Sept gretzois évitera de peu une défaite imméritée au regard de la bonne prestation qui fut la leur. Et pour réaliser un bon match, il faut deux bonnes équipes. Les jeunes protégés de Ianis Bouguerra peuvent être satisfaits d'avoir su renverser une situation assez compromise.
Les progrès affichés sont de très bonne augure pour ce collectif qui évolue positivement de semaine en semaine. La prochaine rencontre, qui se déroulera le samedi 16 décembre à Chelles, permettra certainement de démontrer une nouvelle fois que la formation pontelloise travaille de la meilleure des manières.