Pro D2 – Laurent Lagier Pitre : « Gagner à Massy ! »

Arrivé cet été en provenance de Créteil, Laurent Lagier Pitre n’aime pas perdre. Trois défaites, ça suffit. Pontault doit gagner demain soir à Massy. « Si on perd, c’est chaud. Ca va piquer ! »

Auteur de seize buts en trois rencontres, Laurent est actuellement le meilleur artilleur du PCHB. Solide, accrocheur, puissant, il apporte indéniablement un plus au collectif pontellois. Il sait que le derby francilien est d’une grande importance pour lancer enfin la machine. « On lâche trop vite. Il nous manque un peu de hargne, il nous faudrait plus de concurrence. Quand on aura gagné notre première victoire, ça ira beaucoup mieux. Nous devons gagner nos deux prochains matches contre Massy et Besançon. Il y a vraiment du potentiel dans cette équipe. Si, on finissait 7 ou 8ème en fin de saison, ce serait bien. »

Laurent ne restera sans doute qu’un an à Pontault puisqu’il est prêté par l’US  Créteil. Champion de France de Pro D2 l’an passé, il est venu chercher du temps de jeu après quelques pépins physiques. « J’avais plusieurs propositions mais j’ai choisi Pontault pour la proximité géographique et aussi parce que je connaissais beaucoup de joueurs. C’est un choix personnel fait en concertation avec les dirigeants de Créteil. Je viens aider ce club, lui apporter mon envie. Quand je vois le classement de la saison passée, ça me révolte. Pontault n’est pas à sa place. »

Une trajectoire originale

Né à Ivry en 1992, issu d’une famille de sportifs, Laurent a tout essayé. Judo, foot, basket… Seul le hand lui apportait de l’adrénaline. Faire lever le public après un but le transcende. « En fait, j’ai aussi opté pour le hand car, après un match de foot, je transpirais et je prenais froid ensuite. Mon père a préféré que je joue en salle. »
Surclassé dès le plus jeune âge en raison de sa grande taille, il évoluait en -18 ans à Ivry alors qu’il n’avait… que 13 ans. De la génération des Descat et autre Minel, Laurent a suivi une trajectoire un peu plus compliquée. « Après mon apprentissage à Ivry, j’ai choisi d’aller à Paris pour me lancer un nouveau challenge. Avec Olivier Giraud, j’étais sûr de progresser. Avec mes premiers salaires, j’ai profité un peu plus de la vie et j’ai commencé à prendre du poids…  Ca m’a pénalisé. »

Il part alors à Limoges pour se refaire une santé et se relancer en Nationale 1. Le club est ambitieux mais c'est un échec : « Je regrette d’y être allé. Je me suis pété l’épaule et je me suis fait une double entorse. Le mental était très bas, j’étais déprimé… J’ai pris 18 kilos. J’étais sous le feu des critiques. » Une saison blanche où il ne joue quasiment pas. Créteil lui fait alors un appel du pied à condition de retrouver une bonne condition physique. Laurent se remet alors à courir tous les jours. Il perd rapidement douze kilos. « A Créteil, j’ai intégré le collectif plus tôt que prévu et tout s’est bien passé. » Au point de remporter le titre de Pro D2.
Conscient de ses erreurs passées, Laurent est aujourd’hui décidé à ne pas laisser passer sa chance. Demain à Massy, il aura le couteau entre les dents pour tenter d’apporter à Pontault sa première victoire.

Les rencontres
Massy-Pontault, samedi, 20h30
Dijon-Nancy, vendredi
Besançon-Billère, vendredi
Chartres-Valence, vendredi
Cherbourg-Strasbourg, vendredi
Ivry-Angers, samedi