Pro D2 - Pontault passe tout près…

Un match de hand se joue souvent sur de petits détails. Le PCHB en a fait la triste expérience en s’inclinant d’un petit but devant Dijon, ancien pensionnaire de LNH, 30-29. Une défaite frustrante pour un collectif qui a laissé entrevoir de belles choses.
Perdre contre Dijon n’a rien de déshonorant et d’illogique car les Bourguignons affichent clairement leurs ambitions pour accéder aux play-offs. Malgré tout, les Pontellois peuvent regretter de ne pas avoir accroché au moins un match nul. En gérant assez mal le money time, ils se sont mis en difficulté et ont raté l’occasion de créer la surprise de cette première journée, même si on ne connaît pas encore le vrai niveau des Bourguignons. Les Jaunes et Bleus vont donc continuer de travailler, d’améliorer ces petits détails qui vous font basculer du bon ou du mauvais côté.
Même si les partenaires de Vincent Moreno ont souvent chassé derrière leur adversaire, ils n’ont jamais décroché. Au contraire, ils sont toujours restés au contact, mettant beaucoup de cœur et d’engagement dans le combat physique imposé par les Bourguignons.  A aucun moment, les visiteurs n’ont eu l’occasion de s’envoler. S’appuyant sur une défense appliquée et solidaire, les Pontellois n’ont cédé un peu de terrain qu’en fin de première mi-temps.  Parfaitement intégrés, Laurent Lagier Pitre et Davorin Vranic ont fait parler leur puissance et leur science du jeu durant toute la première période.
En début de rencontre, Sébastien Quintallet confiait la mène à Aurélien Tchitombi et intégrait régulièrement Bakary Diallo dans son dispositif. Ces deux jeunes joueurs répondaient aux attentes de leur entraîneur, jouant sans complexes face aux Poletti, Da Silva, ou autre Stojinovic.
Après un long mano a mano, Dijon prenait un léger ascendant  en fin de mi-temps et profitait d’un petit relâchement pontellois pour inscrire un but important à quelques secondes de la pause. Alors qu’Adriano Marlin venait de ramener son équipe à 15-14, Rondel permettait à son équipe de basculer avec deux buts d’avance à la pause : 16-14 pour Dijon. Un but évitable avec un peu plus de concentration. Un petit but qui devait coûter cher au final…

Marko Pavlovic expulsé
A la reprise, le rythme s’accélérait. Lagier Pitre inscrivait un pénalty et dans la foulée l’arbitre infligeait un rouge à Marko Pavlovic pour un geste un peu trop rugueux… Privés de leur chef de défense, les Pontellois ne se décourageaient pas pour autant et serraient les rangs pour compenser cette absence. Dijon n’en profitait pas vraiment et durcit parfois le jeu. Accrochés, les visiteurs ne respiraient pas trop la sérénité. A contrario, les Seine-et-Marnais, au fil des minutes, prenaient confiance. Hugues Mahieux arrêtait un pénalty, ses partenaires jouaient au diapason. Très homogène, combatif, le groupe de Sébatien Quintallet affichait un beau visage sur le terrain. Exploitant peu les extérieurs, les locaux s’appuyaient sur leur base arrière pour faire la différence, malgré l’absence d’Adama Ouedraogo, suspendu. Le sort de la rencontre se jouait finalement dans les dix dernières. Après avoir égalisé à 25-25 grâce à Vranic, le PCHB baissait un peu pavillon et exploitait surtout assez mal quelques possessions. Un peu de précipitation et d’imprécision ne leur permettaient pas d’accrocher ce match nul qui leur tendait les bras…

A l’issue de cette première journée, il est encore difficile de situer le réel niveau de Pontault, mais on peut penser le groupe est armé pour figurer honnêtement dans ce championnat. Après le déplacement à Cherbourg et la réception de Chartres, on en saura un peu plus.

Les résultats
Pontault-Dijon : 29-30
Billère-Cherbourg : 31-28
Valence-Nancy : 25-30
Angers-Chartres : 24-30
Ivry-Besançon : 31-23
Strasbourg-Mulhouse : 28-33

Gardiens : Mahieux (13 arrêts), Sargenton
Buteurs : Lagier Pitre (8), Vranic (7), Jallamion (3), Tchitombi (2), Aman (2), Copitet (2), Marlin (2), Diallo (2), Moreno (1)

Les réactions
Sébastien Quintallet, entraîneur : «  Un match se joue toujours sur des petits détails. Je suis déçu du résultat, mais je suis satisfait de ce que les joueurs ont produit au niveau du jeu, des fondamentaux et de l’esprit collectif. On a mis des ingrédients qui m’ont plu. Je n’ai pas de regrets sur l’investissement de chacun. Les joueurs se sont encouragés, se sont entraidés. Il y a eu un bon esprit d’équipe. Ce sont des valeurs fondamentales. Mais on a très mal géré certaines situations, on n’a pas su négocier les moments favorables. Le match nul aurait été une belle récompense. Le carton rouge a changé nos options tactiques, mais on s’est adapté. On va continuer de travailler sur plein de petits détails, garder les bonnes choses, trouver plus de solutions vers les extérieurs qu’on n’a pas assez exploités. »

Bakary Diallo est issu du centre de formation, dirigé par Pierre Gatelet. Après quelques petites apparitions l'an passé, il découvre la vraiment la Pro D2. « Le coach me fait beaucoup confiance et je commence à gagner du temps de jeu. Il y a un vrai fossé entre la N3 et la Pro D2. C’est plus technique, plus physique. Je me sens bien. Les anciens ont su bien m’intégrer, ce qui me permet de gagner en confiance. Je dois continuer comme ça pour devenir indiscutable en défense. ». Bakary a marqué deux buts contre Dijon et suppléé parfois Laurent Lagier Pitre : « On a bien commencé. Il y avait une bonne communication en défense centrale. On est resté concentré après le carton rouge et on s’est encouragé sur le terrain. On n’a pas démérité et il faut se mobiliser car le match de Cherbourg ne sera pas facile. »